José et son défi, vendre sur les marchés portugais ! José d’ascendance portugaise avait toujours travaillé en France, sur les marchés français. Et le voila reprenant une petite affaire « Jambon-Fromage » sur les marché du Portugal. Je l’ai rencontré à Nazaré grâce à Mme Bless.
Mais pourquoi a t’il changé de pays ? Normalement les portugais vont chercher plus d’argent au Nord, en Europe du nord ! Très important de noter que c’est l’inverse qui se produit quand on est un franco-portugais intelligent. Le bonheur et un bon travail c’est maintenant au Portugal. Si on est malin et José est un malin qui parle « cash ».
Lisez le avec plaisir.
Transcription de la vidéo
Cet article va retranscrire des éléments importants de la vidéo qui est maintenant sur notre chaine YouTube. Nous aurons donc dorénavant et chaque semaine, une vidéo d’une activité, gérée ou créée par un(e) expatrié(e) au Portugal et une transcription du texte dans cette Newsletter même.
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- Leur transcription partielle sur la Newsletter dans le Blog Casa Vergao : C’est donc cette lettre que vous lisez à l’instant.
Ces médias sont accessibles à tous et en permanence.
Cet article
La transcription dans cet article est partielle, centrée sur les points les plus importants. Elle permet de lire vite l’essentiel, de savoir TOUT ce qu’il y a dans la vidéo. C’est pratique mais ne remplace pas la vision de la vidéo qui est un témoignage très fort.
Transcription de la vidéo : Vendre sur les marchés au Portugal
Pourquoi être parti des marché français ?
Moi, j’ai toujours fait les marchés en fin de compte. Et puis, ras le bol, tout simplement. Ras le bol de ce qui se passe en France. Je vais t’expliquer.
D’abord ras le bol de payer autant de charges pour rien. Parce que c’est hallucinant. On en paye aussi ici, mais c’est complètement différent. Complètement différent.
On a un contexte de vie qui fait que ça nous permet quand même de vivre et d’avoir une vie plus agréable. Et c’est ça qui a fait toute la différence, qui a pesé dans la balance.
Moi, ça a été vraiment un ras le bol. Un ras le bol de payer pour des gens pour des gens qui on donne tout et n’importe quoi et qu’en fin de compte, on paye pour les autres. Il faut arrêter de faire du social comme on fait en France et peut être que la France ira mieux. C’est pas le cas. Ils ont pas ça en tête. Ils comprennent pas. Nous, voilà. Ils comprennent pas. Moi, j’ai compris. Voilà pourquoi je suis venu au Portugal, parce qu’on fait beaucoup moins de social, on en fait aussi, pour vraiment les gens qui en ont besoin.
La différence, elle est là, tout simplement.
José a repris un stand sur les marchés au Portugal qui marchait déjà
Oui, tout à fait. C’est une affaire qui fonctionnait. J’adorais les produits. J’ai étudié l’affaire avant de la prendre. Il me reste quelques années à faire avant ma retraite et je vais finir mon temps ici, tout simplement, à mes origines.
Né en France, mais de parents portugais, tout simplement.
Est ce facile ?
C’est la première année, donc la mise en place est toujours difficile, mais je pense qu’il y aura des jours meilleurs. Et puis, on pourra beaucoup profiter. Déjà, on voit le ciel bleu tous les jours, même si aujourd’hui c’est gris, je suis sûr qu’en fin de journée, on nous, on aura du soleil.
Mais c’est complètement différent. C’est un autre contexte. Et surtout, les gens sont plus gentils que… C’est plus agréable.
Je pars du principe que le soleil brille pour tout le monde. Tout simplement. Je regarde pas ce que mes confrères font. Ils viennent pas m’embêter non plus. Il n’y a pas de raison.
La différence des marchés au portugal
Vous savez, quand vous avez dix personnes devant vous en France et que vous dites bonjour et qu’il n’y a personne qui vous répond, ici, on vous dit bonjour partout. C’est différent, déjà. Rien que ça. Moi, je n’ai pas été éduqué comme ça. J’ai été éduqué, justement, à parler avec les gens. Et en France, ça n’existe plus. Ça n’existe plus.
Je travaillais beaucoup en France parce que j’ai toujours été sur les marchés, mais je travaille autant ici, mais dans un autre contexte. Surtout, c’est la partie amabilité des gens, c’est complètement différent. Je suis parti de la France à cause du ras le bol de la mentalité qu’il y a en France.
Son équipe
C’est mon épouse. C’est mon épouse, tout simplement. Le troisième, c’est un cousin à moi qui est venu me donner un coup de main, le temps que mon ancien prédécesseur revienne près de moi, parce qu’il est parti en vacances, tout simplement. Parce qu’il (son prédécesseur) a envie de travailler encore à 71 ans. Vous savez, 71 ans, trouvez moi des gens en France à 71 ans, qui ont envie de travailler encore.
Il y en a pas beaucoup. N’y en a pas beaucoup.
Ce monsieur, lui, m’a dit « Écoute, si tu as besoin d’un coup de main le week end, moi je suis encore prêt. Ça fait 40 ans que je fais ça. Je n’ai pas envie d’arrêter comme ça du jour au lendemain. Je lui ai dit « Écoutez, moi, si vous voulez venir le week end au marché, on peut le faire avec plaisir. Vous m’avez déjà appris tellement de choses qu’aujourd’hui, j’ai encore envie. J’ai encore envie de faire des choses à apprendre de vous, tout simplement.
Moi, ça leur fait plaisir, moi aussi. Oui, moi, j’essaie de montrer qu’il ne faut pas venir ici pour rien faire.
Il y a plein de choses à faire au Portugal
Exactement. Il y a plein de choses à faire encore.
il y a plein de choses à faire parce qu’il y a certains boulots ici que les Portugais ne veulent pas faire et qu’on peut arriver, nous, avec l’expérience qu’on a d’ailleurs, à faire. Et c’est ça qui est assez hors du commun. Vous voyez des plateaux, des présentations comme ça, ils ne les font pas ici. Moi, ça, je l’ai appris en France. Ce sont des détails qui apportent une différence.
Emigration portugaise
Oui. Vous savez, je pense que les Portugais, comme mes parents et ainsi de suite, ils ont fui surtout… C’était le régime de Salazar à l’époque. Mais ils partaient avec l’idée de travailler, ils partaient pas avec l’idée de ne rien faire. C’est sûr que les gens à l’époque, quand ils ont fui, la majeure partie, moi, mon père, il est parti en France à pied. Quand on parle de ça aujourd’hui, on nous dit « Mais vous êtes tarés. » Non, mais ce n’est pas qu’ils étaient tarés, c’est qu’ ils avaient pas le choix.
Voilà, mais ils ont construit une vie. Mes parents sont restés 43 ans en France. Ils ont cotisé 43 ans en France. Mon père a travaillé. Mon père était puisatier. Il a travaillé dans les mines de métro, il a travaillé toujours sous terre. Et puis aujourd’hui, maintenant, ils sont revenus ici. Maman est venue nous habiter, malheureusement, mais mon père a 83 ans et il profite un petit peu de son temps ici en espérant qu’il fasse encore quelques belles années. Mais c’est mérité.
Un risque à venir au Portugal ?
Aucun risque. Si vous avez la volonté de construire quelque chose et d’arriver à faire quelque chose, il faut le faire.
Il faut prendre la décision. C’est le plus difficile. Pourquoi ils restent en France ceux qui s’emmerdent ? Parce qu’il y a beaucoup qui ne sont pas contents.
Le truc, c’est qu’il faut avoir le courage de le faire. Ce n’est pas simple.
Moi, j’avais une société en France. J’ai tout fermé, j’ai tout plaqué et ce n’est pas simple.
Tu as revendu ? Non, je n’ai pas pu. Non, les marchés, c’est fini tout ça. C’est terminé tout ça. J’ai vendu tout mon matériel, j’ai tout vendu. Je suis resté à plat à zéro, mais ce n’est pas grave. Ce n’est pas grave. J’ai recommencé, mais il faut avoir le courage de le faire, c’est tout.
À quel âge tu as recommencé ? 53. Et je me dis, il me reste 12, 13 années à faire. Et puis après, on verra. Si la santé est là, pourquoi pas continuer juste les marchés ? Je ne fais pas que les marchés. Je livre des restaurants, je livre des magasins, je fais plein de choses. Donc avec une touche originale, quelque chose que.les autres ne savent pas faire.
Pour l’instant, c’est la mise en route, mais je me donne un an. Je me donne un an pour faire les comptes.
Les bons produits sur les marchés au Portugal
Si il y a une petite nostalgie au Portugal, parfois, c’est le fromage, parce que le vin, on le trouve sans problème. Parfois, le fromage, il faut avoir les bonnes adresses, je dirais. Vous savez, demain, je fais 300 kilomètres pour aller chercher des fromages.
Je vais sur Fondant, Castelo Branco ou toute cette zone là, et je vais chercher. C’est moi qui vais choisir mes fromages. Tout ce que vous avez dans la vitrine, je l’ai choisi. C’est un boulot. C’est le petit monsieur à qui j’ai appris cette affaire, qui m’appris à faire ça. Et qui m’a donné les adresses. J’ai déjà augmenté la gamme, tu vois, et je vais encore l’augmenter. J’espère, en tout cas. Ça serait bon signe.
Si vous êtes courageux, si vous avez envie d’un pays accueillant où on peut travailler ?
Il faut venir au Portugal, tout simplement. Si vous êtes courageux et que vous avez envie, il faut venir au Portugal. Il y a beaucoup de choses à faire.
Mais ce n’est pas l’Eldorado parce qu’on ne peut pas appeler ça comme ça, mais c’est un pays qui est encore en développement et qui a besoin de choses neuves. C’est un pays qui n’arrête pas d’apprendre, en fin de compte, si vous voulez.
Il y a plein de choses à faire. Par contre, c’est un pays qui a une gestion totalement différente de la France. On est très contrôlés. Ça, il faut le savoir. Moi, je m’attendais pas à ça. J’ai été surpris, mais sincèrement, ça vaut la peine.
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